Le Viêt Nam aujourd'hui
Voici quelques données statistiques du Viêt Nam d'aujourd'hui
DONNEES GEOGRAPHIQUES
Superficie : 329 560 km²
Distance maximale du nord au sud : 1 650 km
Distance minimale d'est en ouest : 50 km
Frontières terrestres : 4 639 km (Cambodge, Laos, Chine)
Bandes côtières : 3 444 km
Climat : tropical au sud, mousson au nord (saison sèche de mai à septembre, saison pluie d'octobre à mars)
Point culminant : Phan Si Pan (au nord du pays), 3 144 m
Surfaces cultivées : 22%
DONNEES DEMOGRAPHIQUES
Population : 81 millions (07/2003) répartie en 30% de 0 à 14 ans ; 64,2% de 15 à 64 ans ; 5,6% de plus de 65 ans.
Age moyen : 24 ans
Taux d'accroissement naturel : 1,2%
Taux de natalité : 19,58/1000
Taux de mortalité : 6,19/1000
Solde migratoire : -0,46/1000
Mortalité infantile : 30,83/1000
Espérance de vie : 67,58 pour les hommes et 72,7 pour les femmes.
Taux de fécondité : 2,4
Nombre de malades du sida : 130 000 personnes
Nombre de décès du sida en 2001 : 6 600 personnes
Répartition éthnique : Vietnamiens (85-90%), Chinois, Hmong, Thai, Khmer, Cham, Groupes Montagnards
Religions : Boudhisme, Hoa Hao, Cao Dai, Christiannisme (à majorité catholique,
minorité de protestants), Islamisme et croyance des diverses minorités éthniques.
Langue : vietnamien,
Illettrisme : 6% de la population (4,8% chez les hommes et 7,3% chez les femmes)
DONNEES ECONOMIQUES
PIB en 2002 : 183 milliards USD en parité de pouvoir d'achat (ppa) - 34,8 milliards USD en réel
PIB par tête : 2300 USD en ppa - 430 USD en réel
Répartition de l'économie : agriculture : 24% ; industrie : 37% ; tertiaire : 39%
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 37%
Population active : 38,2 millions de personnes
Taux de chômage : 25%
Solde budgétaire 2003 : -3,9% du PIB
Le Viêt Nam aujourd'hui montre de nombreuses facettes au monde. Depuis le début des
années 90, un renouveau économique est apparu après les années noires d'économie
centralisée à l'image des pays du bloc communiste. Les visiteurs étrangers comme les
vietnamiens expatriés ont pu voir le pays s'ouvrir davantage à l'économie de marché. Exit
donc la lutte des classes, la dictature du prolétariat, la marche vers le communisme.
Bienvenus aux capitaux étrangers, bienvenus aux vietnamiens expatriés, ces fameux
boat-people qui ont réussi dans leurs pays d'accueil et que les autorités
vietnamiens qualifiaient autrefois de "ramassis de criminels, de voleurs et de lâches".
C'est ce qu'on appelle une "économie de marché à orientation socialiste".
Désormais, le message officiel que le gouvernement vietnamien veut faire passer à la
population est : "enrichissez-vous !". C'est là un objectif bien louable à condition
qu'on y fixe d'équitables règles du jeu ainsi que les gardes-fou nécessaires. Car depuis
la libéralisation progressive de l'économie, et seulement de l'économie, le Viet Nam tourne
à plusieurs vitesses. Certains s'enrichissent en écrasant sans état d'âme son prochain.
D'autres suivent tant bien que mal le mouvement. Et il y a hélas de plus en plus de gens
laissés sur le bas côté de la route.
Dans le Viêt Nam d'aujourd'hui, il y a donc les privilégiés, les suiveurs et les oubliés.
"Je n'ai jamais vu une société aussi individualiste" raconte un homme d'affaire
anglais installé depuis quelques années au Viêt Nam. Après des années d'éducation maxiste
et communiste, les valeurs tradionnelles de la société comme la charité, l'entraide, le
respect des aînés, ou encore l'honnêteté ont été oubliées par les nouvelles générations.
De grands tours de bureaux s'élèvent sans cesse de Sai Gon. On y croise des bussiness-men
et des executives-women portables collés à l'oreille, PDA dans la poche et attaché-case de
rigueur. Les économies de l'asie tournent à toute vitesse pour ceux qui peuvent s'accrocher
à son rythme. Il n'y a pas de place pour les retardataires.
A côté des tours, il y a toujours les quartiers populaires au charme désuet. Ses habitants
vivent chichement sans vraiment espoir d'amélioration immédiate de leurs conditions de vie.
Les inégalités sociales grandissent jour après jour, jetant toujours davantage de personnes
dans les rues.
Voici comment l'UNICEF décrit la situation des
femmes et des enfants dans le Viêt Nam d'aujourd'hui :
Le Viêt Nam a connu et continue connaître des changements dramatiques dans sa transition
d'une économie planifiée vers une économie de marché.Pendant que les réformes ont amené
une plus grande prospérité dans de nombreux pans de la société, trop d'enfants de moins de
5 ans (> 36%) souffrent encore de malnutrition. L'accès à l'éducation et aux soins médicaux
pour enfants des milieux ruraux est particulièrement limité. Dans les agglomérations
vietnamiennes, il y a de plus en plus d'enfants des rues, d'enfants travailleurs et
d'enfants victimes de la drogue et d'abus sexuels.
Le cas des femmes vietnamiennes n'est guère meilleur. La discrimination envers les femmes
reste trop présente, et la mortalité maternelle est encore trop élevée (95/100000). Le taux
d'activité des femmes a cependant augmenté car le secteur agricole est très demandeur de
main d'œuvre à bon marché.
Dans de nombreuses zones frontalières pauvres, les enfants et les femmes sont victimes de
trafic vers les pays voisins. Dépossédés de leur identité et hors de porté de la loi,
les femmes et enfants sont vendus à la florissante industrie du sexe, ou bien exploités
dans des ateliers de coutures avec un salaire de misère. Le sida continue de se propager
rapidement au Viêt Nam. Les séro-positifs sont classés parmi les "monstres sociaux" et
"constituent une menace pour la société". Ils sont immédiatement bannis de toute vie
sociale, empêchant de ce fait toute dialogue constructif sur le problème du traitement des
malades ainsi que la prévention du sida.
Pour chacun des problèmes évoqués, les femmes et enfants appartenant aux minorités
ethniques sont encore plus durement touchés.
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