L'histoire de notre association commence fin 2003. La lettre ouverte de la part d'un curé de la paroisse Buôn Hô, province Dak Lak sur les hauts plateaux, au centre du Viêt Nam, nous a émue et décidé à agir.

Nous avons ainsi appris qu'au Viêt Nam, la scolarité est quasiment gratuite de la maternelle au primaire. En revanche, les études deviennent payantes dès le collège jusqu'à l'université. Et les frais ne s'arrêtent pas aux frais d'inscription. Elles portent également sur l'uniforme des élèves, les manuels scolaires, les frais de construction de l'école, etc. Au total, un élève du secondaire (collège, lycée) doit débourser environ 1,2 millions de dông, soit 65 euros par an. Aux yeux d'une famille française, cette somme paraît dérisoire. Mais pour le budget moyen des habitants des hauts plateaux, cela représente 10% de leur revenu consacré à l'éducation d'un seul enfant.

Or, il est fréquent que les familles aient entre 2 et 4 enfants. Les coûts prohibitifs des études empêchent très souvent les familles d'envoyer leurs enfants poursuivre leur scolarité dès l'entrée en sixième, même si certains enfants ont des capacités intellectuelles certaines. Parfois, il arrive aussi que parmi les enfants d'une famille, un seul peut continuer les études alors que ces frères et sœurs sont obligés de travailler dans les champs de caféiers, principale culture de cette région.

Dans cette lettre, le père Peter Truong van Khoa, nous apprend que grâce à la générosité de ses paroissiens, il a crée une bourse d'étude accordée aux enfants des familles modestes afin qu'ils aient les moyens de continuer leurs études. La bourse se monte à 1 million de dông, soit environ 55 euros. Elle est distribuée en 2 fois dans l'année scolaire et on le voit, ne couvre pas totalité des frais scolaires de l'enfant. Toutefois, elle permet à une trentaine d'enfants de la région de ne pas interrompre prématurément leurs études. Pour pouvoir bénéficier de cette bourse, les enfants doivent répondre à des critères stricts comme l'assiduité aux cours, de bons résultats scolaires, les familles doivent pouvoir justifier d'un revenu modeste.

Afin de faire bénéficier cette bourse à un plus grand nombre d'enfants (Buôn Hô compte 12000 habitants, dont environ 3000 enfants en âge d'être scolarisés), le père Truong Van Khoa et sa paroisse ont besoin davantage de moyens financiers.

Notre objectif est donc de créer un pont entre la France et cette région perdue au Centre du Viêt Nam qu'est Buôn Hô afin de donner une chance aux jeunes vietnamiens de s'en sortir par les études. A terme, notre action ne s'arrêtera certainement pas à cette ville et s'étendra dans d'autres endroits reculés du Viêt Nam, des zones qui n'ont pas encore vu la croissance du nouveau Tigre Asiatique. De même, et dans la mesure du possible, nous ne nous limiterons pas à la France et nous espérons pouvoir compter des donateurs et parrains de toute l'Europe Occidentale.

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